23 Septembre - PAU HEID et HEDAS

Visite conduite par Caroline Barrow

 

Funiculaire : l'idée d'un funiculaire remonte à 1874 sous la forme d'un ascenseur, cette idée est vite repoussée. En 1900, l'ingénieur Hérard propose une « rampe mobile mais ce projet est mort-né. En 1904, Jean Bonnamy, entrepreneur de travaux publics bordelais, propose un funiculaire dont le potentiel minimum était estimé à 500 000 voyageurs par an. Henri Faisans signe la convention avec Bonnamy le 12 juillet 1905. Le Touring club de France, chargé de la protection des sites et monuments historiques s'indigne de cette « horreur de ferraille suspendue dans les airs ». Les travaux se poursuivent malgré tout et le funiculaire est mis en service le samedi 15 février 1908. La pente est de 30 % et il est long de 110 mètres.

En 1961, les deux voitures avec caisses en bois sont remplacées par des voitures avec caisses en métal. Le funiculaire est fermé le 2 janvier 1970 pour déficit chronique et insécurité, l'exploitation étant chaotique. Il fut rénové et rouvert huit ans plus tard, le 16 février 1978. Il est gratuit depuis lors. Les deux voitures ont été révisées en 2006. Enfin, le funiculaire est arrêté durant l'été 2010 afin de procéder à de lourds travaux de rénovation :

  • changement du moteur et de l'installation électrique, datant de 1978,
  • rénovation des cabines (nouvelles couleurs) et réaménagement de l'intérieur,
  • rénovation du viaduc,
  • mise aux normes pour le rendre accessible aux personnes à mobilité réduite.

Il transporte 500 000 personnes chaque année.

 

Canal Heid : c’est au début du XIXe siècle que la famille Heïd, venue d’Alsace, s’est implantée dans la capitale béarnaise, en installant une brasserie, place de la Monnaie. En 1852, Théodore Heïd achète les moulins de la ville et crée une minoterie. Tout autour du canal, c’est un ensemble de petites industries artisanales qui se tisse. En 1928, la minoterie est détruite par un incendie. L’activité du site reconstruit commence à péricliter jusqu’à la fermeture en 1996.

 

Hôtel du Département : l'Hôtel du département a été construit à la fin du XXe s sur les terrains libérés par la destruction de l’ancienne minoterie Heïd. Philippe-Charles Dubois, l’architecte, devait respecter plusieurs critères : la conservation du canal, celle du moulin qui jouxte désormais le restaurant administratif, celle des arches du boulevard des Pyrénées et réserver 30 % de la surface aux espaces verts. Controversé au départ, le bâtiment fait désormais partie de Pau, ville moderne. Il est constitué de deux ailes reliées par une galerie sur quatre niveaux et entouré d'un jardin. L'une des deux ailes est accolée à la falaise qui borde le centre-ville et comprend un ascenseur public. L'autre aile, incurvée, offre une large façade vitrée qui contraste avec le château de Pau et les autres bâtiments anciens sur les hauteurs.

Pour plus détails voir article de François Lamarre dans Les Echos du 5/9/1996 ICI.

 

Les jardins de l'Hôtel du Département: le jardin de 6000 m² jouxtant l’Hôtel du Département a été achevé en 2000. Les Concepteurs furent Stéphanie Lecontre et Nicolas Noizet. C’est un jardin d'apparat, à regarder en surplomb depuis le boulevard des Pyrénées. Il se rattache aux promenades dites du « Sentier du Roy » reliant le château à la ville basse. Il est traversé d'Est en Ouest par le canal Heid qui longe le pied du glacis. Longé au Nord par le canal Heïd dévié de l'Ousse toute proche au Sud, le jardin tire parti de la présence de l'eau environnante. Elle est mise en scène par trois bassins réguliers de type « chemin d'eau », alimentés par le canal Heid auquel ils se rattachent perpendiculairement. Des compositions ombragées de plantes vivaces et de graminées modèlent des courbes ondulantes arrêtées par un alignement de muriers en limite du jardin, que vient refermer le majestueux alignement de platanes de l'avenue Jean BIRAY. Des successions de pièces végétales (rhododendrons, fougère arborescente) séparées par des topiaires d'ifs (progressivement remplacés par des thuyas) permettent de contempler le jardin en toute sérénité.

 

Place de la Monnaie : Le quartier de la Monnaie est l'un des quartiers historiques de la ville de Pau. Situé dans la basse-ville, il tire son nom de l'atelier monétaire installé en 1524 sous la protection du château de Pau, dans la tour liée à la défense de l'entrée sud de la ville. Cette tour abrite, à l'origine, les moulins du roi Gaston III de Foix-Béarn. Avant la percée de la place Gramont et de la rue Marca, le quartier est le seul moyen d'accès à la ville haute par la rue du Moulin dont on voit le porche d’entrée

 

Le Hédas : Le quartier du Hédas est un autre quartier historique de la ville de Pau. Situé dans la ville basse, il a longtemps souffert d’une mauvaise réputation. Ce quartier était autrefois celui des artisans, des cabarets et des auberges. Le quartier du Hédas s’étend sur 1,3 km, du château de Pau à la place d’Espagne, dans le ravin de l'ancien ruisseau du Hédas, ancien affluent aujourd'hui disparu du Gave de Pau. Le ruisseau est comblé dans les années 1850 afin de créer le canal du Hédas, entièrement souterrain, qui est le plus ancien de la ville. Le point central se trouve place Récaborde, du nom de l'ancien rugbyman et résistant béarnais François Recaborde natif du quartier Nous y avons accédé par le tunnel passant sous le Pont-Neuf, achevé en 1773, pont qui reliera le quartier du château à la Place Gramont lorsque celle-ci sera construite au début du 19è s.

 

 Les images de la galerie viennent de GMP et d'Internet